Notre diplôme portait sur la ville de Marseille avec en toile de fond l’épineuse
question de la métropolisation.
Le territoire de cette ville, souvent réduit à la carte postale du Vieux Port et aux clichés des quartiers nord,
est extrêmement vaste, méconnu et hétérogène. Marseille est une mosaïque, formée de multiples villages
aujourd’hui unis, entre lesquels se logent ensembles résidentiels, zones commerciales, infrastructures… et
surtout une nature omniprésente.
Pour étayer un discours sur la métropole nous nous sommes nourris d’observations directes, de visites, de
rencontres. Métropoliser c’est, entre autres choses, connecter. Connecter Marseille avec la future métropole
et connecter au sein même de la ville des territoires qui s’ignorent. C’est sur cette interface que nous avons
développé le projet « Marseille, capitale de l’agriculture ». Notre ambition est de donner un nouveau souffle
à ce territoire, une image forte qui unie les identités multiples de la ville tout en sublimant les caractéristiques
patrimoniales et paysagère qu’elle possède. L’objectif est de renforcer des pratiques observées in situ, en
réunissant la population au sein d’un espace commun, continu d’un bout à l’autre de la ville.
« Marseille, dans les années 60, était autosuffisante en maraîchage ». Cette anecdote, issue de l’exposition
Marseille, de la ville à la métropole nous a piqué au vif, au point de devenir le sujet central de la métropole
que nous proposons. Ce territoire peu dense, regorge d’interstices, de délaissés, que nous voulons rendre
plus qualitatifs, afin que les quartiers alentour deviennent des espaces attractifs. L’impact d’un tel projet est
profitable: créations d’emplois, revenus complémentaires, formations, rénovation urbaine, enrichissement de
la vie sociale ... oui, la filière agricole a un bel avenir urbain !